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La contestation de la technologie

novembre 2001

Le 31 octobre 2001, Le Monde Interactif le clamait haut et fort : "A bas la techno !". Ce numéro provocateur faisait ainsi le point sur les divers courants des déçus de la technologie. Ceux-ci se retrouve, parfois en partie seulement, dans le courant neo-luddites, du nom de l'apprenti-tisserand anglais Ned Ludd qui détruisait, à la fin du XVIIIème siècle, les métiers à tisser qui annonçaient la Révolution Industrielle.

Aujourd'hui ce peut être les ordinateurs que l'on casse - comme l'a fait par exemple le neo-luddite Kirkpatrick Sale lors d'une de ses conférences - ... ou des champs de maïs transgéniques.

Le manichéisme n'est pourtant jamais bien efficace et, malgré les points de vues critiques qui se sont multipliés au cours des dernières années sur l'ensemble des technologies (avec plus ou moins de pertinence et de cohérence selon l'auteur), il reste dangereux de classer tout sceptique notoire dans le camp des opposants farouches.

Car la question est réelle. Si la légende de Ned Ludd n'est pas avérée, le mouvement des luddites s'est pourtant plus constitué contre le mouvement des enclosures que contre les machines à tisser.

C'est à cette réflexion plus globale que nous convie la revue "L'écologiste" dans son numéro d'Automne 2001. Son important dossier "Sciences & Techniques : les raisons de la contestation" fait un tour d'horizon très pertinent des différents ferments du scepticisme croissant.

Des articles fouillés d'Alain Gras (sociologue) sur la fatalité technique, de Bill Joy (cofondateur de Sun et néanmoins critique reconnu des failles du système technicien), de Kirkpatrick Sale (historien, sociologue et journaliste neo-luddite), un extrait du dernier livre de Lewis Mumford (historien des techniques décédé en 1990), Daniel Cérézuelle (philosophe et sociologue) sur Jacques Ellul, entre autres.

Une contribution intéressante au seul débat qui sera déterminant pour notre avenir proche : comment concilier désormais science et conscience, technique et ethique ?

Reste à poser une autre question, toute aussi déterminante : dans ces contradictions et ces conciliations éventuelles, quel est et sera la place du Sud ?

Eric Bernard

 

L'Ecologiste, n°5, Automne 2001, vol.2, n°3, 82 p.. Edition française de The Ecologist. http://www.ecologiste.org

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