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Eric BERNARD, Le déploiement des infrastructures Internet en Afrique de l'Ouest, Décembre 2003

[thèse de doctorat en géographie en ligne (.pdf, attention fichier lourd : 100 Mo)]

5 janvier 2004

Eric Bernard, un des membres actifs du réseau des chercheurs Africanti, a défendu sa thèse de doctorat en géographie en décembre 2003 à l'Université Montpellier III - Paul Valéry (France) sur le thème attrayant du déploiement des infrastructures Internet en Afrique de l'Ouest et sous la co-direction de monsieur Henry Bakis, professeur des universités, et de madame Annie Chéneau-Loquay, directrice de recherche au CNRS Bordeaux.

Sans prétendre donner la synthèse la plus fidèle possible de cette thèse que nous attendons de l'auteur lui-même, nous présentons plutôt quelques traits qui nous ont semblé importants :

(1) L'hypothèse centrale du récipiendaire stipule que le déploiement, certes dynamique, des infrastructures Internet en Afrique de l'Ouest révèle une insertion mitigée de cette région dans la mondialisation. En somme, le développement visible de l'accès Internet à l'échelle nationale, l'interconnexion sous-régionale et la connectivité au réseau mondial échappent encore au contrôle bénéfique de cette partie de l'Afrique et la placent en position non pas d'actrice, mais de consommatrice. Dans la mesure où l'Etat ouest africain ne joue pas son rôle dans le contrôle du réseau et n'assume pas pleinement sa fonction de rétablir des liens entre les différentes échelles qui structurent le système technique Internet, il lui devient difficile d'accompagner convenablement cette partie de l'Afrique vers son insertion dans la mondialisation. L'on doit donc reexaminer et promouvoir le rôle des acteurs africains dans le contrôle des réseaux si l'on veut tirer parti du dynamisme actuel de l'Internet. En attendant, moins d'Etat tue l'Etat, peu d'espace géographique ruine la géographie et l'effacement de la technique ruine les opportunités techniques.

(2) Pour étudier son sujet en géographe, le récipiendaire a évité de traiter l'Internet comme un ensemble de flux immatériels de données ou comme un cyberespace où tout est possible, et s'est limité à une acception de l'Internet qui en fait un ensemble fonctionnel et concret d'organisation, de norme, d'équipements, de ressources humaines sans lequels aucun fonctionnement n'était possible.

(3) La thèse comprend quatre partie et une conclusion. La première présente l'étude selon les usages académiques en insistant sur la méthodologie utilisée. La deuxième partie brosse l'historique des réseaux électroniques en Afrique de l'Ouest en partant de l'hypothèse que "le développement d'un système technique ne se produit pas par permanence/rupture mais par continuité/écart avec ses origines". On y voit ainsi les déploiements des réseaux pré-Internet et Internet, ainsi que la diversité des technologies utilisées. La "diversité" est l'idéologie que privilégie le récipiendaire. La troisième partie présente le système technique tel qu'il fonctionne aujourd'hui pour l'Afrique de l'Ouest et privilégie les caractéristiques techniques des infrastructures (bande passante, connectique, routage, nom de domaine) constituant des enjeux aux différentes échelles. La quatrième partie traite des grands enjeux géopolitiques du système technique Internet en Afrique de l'Ouest. La conclusion comprend la synthèse et les perspectives du travail. Cette étude termine par une bibliographie bien documentée, des annexes, un glossaire et un index.

(4) Cette thèse, dont nous publions l'intégralité en ligne au format .pdf, reste une propriété privée du récipiendaire. Merci de vous adresser à lui pour tout droit de reproduction, pour l'obtention éventuelle des formats lisibles par votre ordinateur et pour toute autre question.

Raphaël Ntambue

 

 

 

 

 

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